lundi 25 août 2008

Lundi 25 août, Chicken [Alaska] - Dawson [Canada, Yukon Territories]


Pour le pneu ça n’a pas l’air trop grave, en tout cas c’est réparable. Pour 10$. Soulagé (temporairement) je lui en donne 20! L’opération je l'avoue est assez spectaculaire. Après avoir repéré la fuite, le mec enfonce carrément un poinçon dans le pneu et agrandit le trou par lequel il fait passer un mince ruban de caoutchouc imbibé d’un liquide gluant. Il retire ensuite ce ruban à l’extérieur du pneu puis cisaille le morceau restant pour lisser la surface… Visiblement il n'en n'est pas à son coup d'essai. Bon, est ce que ça va tenir jusqu’à Dawson ? « I hope so ! » me répond le bonhomme. Et comment est la route ? « It is terrible, with lots of rocks ! » Voilà qui est rassurant. Enfin, je vais quand même pas rester coincé à Chicken Alaska, ça serait vraiment trop ridicule. Le trajet jusqu’à Dawson fait 110 miles. Avec des précautions infinies je m’engage sur la route qui jusqu’à la frontière canadienne est une vraie râpe à pneu. L’horreur. Stress en essayant d’éviter chaque petit caillou. C’est bien entendu impossible. Alors, après 30 miles j’y vais franco, sinon il me faudra une semaine… Météo exécrable, la pluie tombe et vers le col à la frontière USA-Canada se transforme en neige mouillée. Passé la frontière on remarque qu’on change de pays à quelques détails infimes. Un pays peut-être un peu plus civilisé. Première surprise, toutes les panneaux d’affichage sont bilingues, français anglais ! Ensuite les unités sont métriques avec des bons vieux kilomètres comme chez nous. La carte du GPS est enfin correcte et la route sur la carte ne passe pas 500 mètres à côté de la réalité comme en Alaska. Enfin, la route est véritablement entretenu et même sur de longs segments elle est asphaltée. Quel soulagement ! Me voilà sur la Top of The World Hwy, ainsi nommée car elle emprunte littéralement la crête des montagnes. Paysage de grosses collines de spruce trees et de feuillus qui se parent des couleurs automnales (rouge-vert-jaune). Une grande partie du trajet, je ne verrai rien car il y a du brouillard, espérons qu’au retour la visibilité sera meilleure. Pour arriver à Dawson, il faut emprunté un ferry antédiluvien et… gratuit ! Aujourd’hui il me faut une douche car les mouches commencent à me tourner autour… Je descends au Downtown Hôlel. Une douche et c’est reparti pour aller à la découverte de Dawson, baptisée dans les années 1900 de Paris du Nord. Et pour cause, c’était le centre névralgique de toute la ruée vers l’or, pendant 2 ans. Des photos d’époque montre les rues noires de monde. Mais Dawson, c’est avant tout une vraie ville, avec un vrai centre et des vraies maisons l’une à côté de l’autre et non pas séparées par 3 kilomètres de taïga comme dans les bleds alaskiens. De plus, quasiment toutes les habitations sont d’époque, avec leur look western traditionnel. La cabane de Jack London a été reconstituée avec les rondins authentiques de son habitation. Je me renseigne à l’office du tourisme sur ce qu’il y a à faire à Dawson car mon guide LP de l’Alaska ne dit rien sur ce lieu. L’autre question c’est qu’en est-il de la fameuse Dempster Hwy (merci Hugues !) On peut la faire en 2WD me fit la dame faut juste avoir des pneus en bon état… Ben, voyons. J’ai pas encore pris de décision, mais l’envie d’aller jusqu’au cercle polaire, à 400 km d’ici, me titille bien. On verra avec la météo.

Les caribous qui traverses par dizaines de milliers la route on effectué cette année la migration avec un mois et demi d'avance, car il fait très froid, m'informe la dame de l'agence d'info de la Dempster Hwy. Qui a dit que le climat n'est pas détraqué ?


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