mercredi 13 août 2008

Mardi 12 août, Seward-Sterling


Ce matin un petite pluie fine tombe d’un ciel plombé, la lumière est hivernale même si la température reste encore relativement douce (12 à 15 °C). Je mesure mieux la chance que j’ai eu hier, car ici sur la péninsule de Kénai un jour complet de beau temps est une événement rare comme me le confirmera un ranger. Pour le petit déjeuner je prends scrambled eggs et reindeer sausage. Je ne sais pas au juste ce qu’est un reindeer, mais les saucisses au goût relevé sont délicieuses.

Le bar est le rendez-vous des pêcheurs du coin. A quoi ressemble l’alaskien ? L’archétype ça pourrait être un solide gaillard, hirsute avec une casquette Budweiser vissé sur le front, une parka en feutre, des bottes en caoutchouc assis au volant d’ une Ford V8 de 5.6 litres et qui fait un bruit de bateau lorsque l’engin démarre. Si l’on en croit les radios locales qui fustigent Obama à longueur de journée (les russes et les iraniens aiment Obama) l’alaskien vote plutôt républicain. Bon c’est des clichés tout ça...

Matinée passée dans la plaine alluviale du Exit Glacier avec un ranger qui nous explique avec détail en enthousiasme le fonctionnement d’un glacier. Celui de Exit Glacier plus précisément. En fait tous les glaciers aux alentours de Seward (Bear Glacier et Holgate Glacier aperçu hier) sont alimentés par un même réservoir de glace en altitude, profonde de plusieurs centaines de mètres. Le long du sentier qui mène les visiteurs à la langue du glacier, des panneaux indiquent la position du glacier au cours du dernier siècle. Ici en tout cas, le réchauffement climatique n’est pas une vue de l’esprit : le glacier à reculé de plus d’un kilomètre en un siècle.

En marge de la Sterling Highway qui m’emmènera jusqu’à Homer, un détour passe au cœur de Kenai National Wildlife Refuge. Des sentiers de quelques kilomètres permettent de découvrir cet habitat pour les élans, les caribous et les ours. En tête de chaque sentier un panneau explicatif conseil l’intrépide randonneur sur l’attitude à adopter en cas de charge d’un ours. La stratégie optimale est en principe différente selon qu’il s’agit d’un ours normal (black bear) ou d’un grizzli (brown bear). Concernant les premiers, un panneau explique sans rire qu’en cas de charge il faut faire le mort sauf s’il commence à nous manger (sic, voir la photo) et précise que la « plupart » des charges se terminent sans blessures... Me voilà donc définitivement rassuré...

En fait je ne m’aventure pas très loin sur les sentiers et au retour de Homer, je tâcherai de me joindre à d’autres randonneurs en cas de météo plus clémente.

Dîner dans une esquisse de pizzeria à Sterling qui est une agglomération fantomatique et infiniment diluée le long de 5 km d’autoroute qui passe à travers... La notion de centre ville n’a ici aucun sens et j’ai beaucoup de mal à m’y faire. A chaque fois, je ressens le même sentiment vague de frustration de n’être pas arrivé « quelque part ».



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3 commentaires:

Unknown a dit…

raindeer = caribou, "maudit français" !

A plus mon ami

Anonyme a dit…

Superbes paysages! Moi qui viens de rentrer d'une conf (SciFoo Camp) organisee au Googleplex, avec un concentre de scientifiques geniaux, visionnaires et fous, ces images me rappellent qu'il y a un autre monde en-dehors de web 2.0 et de la genomique personalisee... ;-)

Anonyme a dit…

Nous avons beaucoup apprécie le slide show sur Picasa. Ce sont évidement les ours qui ont remporte le plus de succes!

Elles t'envoient pleins de becs....

Marie & Corinne